Sanitäter und Krankenpfleger im Einsatz.
10 juillet 2017

Les services de santé publique dans le cadre de la protection de la population

L’édition actuelle de la revue «Protection de la population» brosse un portrait détaillé du système de santé publique, l’une des cinq organisations partenaires de l’Office fédéral de la protection de la population (OFPP). Les nombreuses personnes impliquées, leurs connaissances spécialisées et les procédures bien rodées au quotidien constituent autant de prérequis importants au bon fonctionnement des services de santé publique. L’entrevue avec Ahmet Üzümcü, directeur général de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques, place le danger actuel du terrorisme chimique dans son contexte.

 

Couverture de la revue.
La santé publique est le thème principal de la nouvelle édition de « Protection de la population ».

Selon le diagramme des risques, conçu en 2015 par la Section Analyse des risques et coordination de la recherche de l’OFPP, le risque de pandémie compte parmi les catastrophes et les situations d’urgence les plus probables en Suisse et dont l’impact serait le plus grave. En tant qu’organisation partenaire de la protection de la population, les services de santé publique sont, en premier lieu, responsables de la préparation à ce genre de situations d’urgence et, dans un deuxième temps, de leur maîtrise. Le numéro actuel de la revue «Protection de la population» donne un éclairage sur les services de santé publique selon plusieurs perspectives et expose les différents domaines de responsabilités à assumer en situation d’urgence.

Un diagramme des risques concernant les situations d’urgence et les catastrophes en Suisse.
La notion d’«organisation partenaire» s’entend ici au sens large, étant donné que les services de santé publique ne constituent pas une organisation dirigée par un appareil central. Il s’agit plutôt du regroupement d’institutions entièrement différentes, mais qui touchent toutes à la santé de la population sous une forme ou une autre. En font notamment partie les services de sauvetage, les hôpitaux, les pharmacies, les associations sanitaires, etc. Le plan directeur de la protection de la population prévoit que «les cantons se chargent de créer les structures ad hoc et de mettre les moyens nécessaires à disposition. Ils définissent les moyens supplémentaires (y c. ceux de la protection civile) requis en cas de catastrophe ou en situation d’urgence (personnel, médicaments, matériel, lits dans des constructions protégées, etc.)». La Confédération leur vient aussi en aide par la mise à disposition de moyens supplémentaires et d’un organe de coordination et de conduite dans les situations d’urgence et de catastrophes, comme lors d’une pandémie ou d’un tremblement de terre.

Des sanitaires engagés avec les sapeurs-pompiers.
Les premiers secours de Berne lors d’une intervention avec les sapeurs-pompiers.

Dans son entretien, Ahmet Üzümcü, directeur général de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC), explique quels sont les risques inhérents au terrorisme chimique et comment la lutte contre les armes chimiques s’organise. Des inspections ont lieu à intervalles réguliers dans les 192 États signataires de la Convention sur les armes chimiques. Les échantillons prélevés lors de ce type d’inspection sont ensuite analysés par des laboratoires de confiance comme celui de Spiez. Depuis sa fondation, l’OIAC a réussi à détruire près de 95% de toutes les armes chimiques stockées dans le monde. En 2013, l’élimination des armes chimiques syriennes lui a été confiée. Entre-temps, 97% de toutes les armes chimiques déclarées en Syrie ont été détruites. Dans une situation exceptionnelle comme celle qui prévaut dans ce pays, le Laboratoire de Spiez a joué un rôle essentiel. En raison de la neutralité de la Suisse, il s’est vu confié une responsabilité supplémentaire. Mise à part l’analyse des échantillons, le Laboratoire de Spiez apporte aussi son soutien dans d’autres domaines. Par exemple, en organisant des cours de formation et des colloques scientifiques. Ainsi, les États adhérents et le Secrétariat technique peuvent suivre les dernières évolutions scientifiques et technologiques importantes pour l’OIAC.

Autres sujets traités dans cette édition: le projet international de recherche «Flarecast» qui développe un système de prévision des tempêtes solaires, la formation passionnante et exigeante d’ambulancier ES, la réouverture du Centre fédéral d’instruction de Schwarzenburg (CFIS), ainsi que la Conférence de la protection de la population qui aura lieu cette année à Bâle. Et pour finir, les nouvelles de la Confédération, des cantons et des organisations concernant la protection de la population.

Lien vers l’édition actuelle de la revue.

 

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