Informations générales et conseils pratiques en matière de provisions de secours
La majorité de la population suisse ne semble guère préoccupée par le « Grand Cataclysme », qu’il s’agisse de la défaillance totale de toutes les prestations d’approvisionnement des pouvoirs publics, pour une raison ou une autre, ou d’une apocalypse nucléaire, voire de la Guerre des Zombies… Inspirés par des scénarios extrêmes de ce type, ceux que l’on surnomme « preppers » (survivalistes) aux États-Unis se préparent au contraire jusque dans les moindres détails à survivre dans un monde dévasté. En Suisse, l’attitude la plus commune serait plutôt de se dire : « À quoi bon faire des provisions de secours ? Il ne se passe jamais rien ici. » Il n’est pourtant pas inutile d’avoir chez soi de telles provisions, et pas seulement dans la perspective de la fin du monde. Imaginons qu’un jour on ne puisse plus acheter d’aliments frais, qu’il ne sorte plus une seule goutte d’eau du robinet et que nous nous retrouvions dans le noir faute d’électricité : nous nous réjouirions alors de nous être un tant soit peu préparés. Vous trouverez dans cet article quelques conseils pour intégrer vos provisions de secours dans votre consommation quotidienne ainsi que des considérations sur les avantages et inconvénients respectifs des différents modes de conservation.
Comme en Allemagne, les autorités suisses compétentes, à savoir l’Office fédéral de la protection de la population (OFPP) et l’Office fédéral pour l’approvisionnement économique du pays (OFAE) recommandent à la population d’avoir toujours des provisions domestiques pour une semaine. Il ne s’agit pas en l’occurrence de garder ses provisions à la cave en prévision des temps difficiles, mais de les intégrer dans sa consommation quotidienne. À l’instar d’une bougie, qui peut tout aussi bien servir de décoration en temps normal que nous éclairer en cas de panne de courant.
Utiliser ses provisions au jour le jour
Pour mieux les employer en temps normal, faites des provisions qui correspondent à vos habitudes alimentaires. Si vous ne mangez jamais de raviolis en boîte, cela n’aurait guère de sens d’en stocker « au cas où » : si vous ne les utilisez pas, vous devrez les jeter. Par contre, si vous consommez continuellement vos provisions domestiques et les remplacez au fur et à mesure, vous réduirez le gaspillage de nourriture. Observez toujours les dates de péremption afin de commencer par les aliments les plus anciens.
Alors, comment adapter les provisions de secours à vos habitudes alimentaires ? Si vous cuisinez volontiers des spécialités asiatiques, vous emploierez souvent du riz, de la sauce soja et du beurre de cacahuète. Ces articles constituent la base de l’alimentation et s’accordent très bien avec des denrées fraiches comme des légumes et de l’émincé de poulet par exemple. Mais en cas de nécessité, vous pourrez confectionner un menu complet sans faire d’achats supplémentaires. Si vous êtes plutôt « cuisine méditerranéenne », vous pourrez constituer un stock de pâtes et de sauces tomate. Et si vos préférences vont vers la cuisine française traditionnelle, vous trouverez votre salut dans la purée en sachets, les bocaux de salade niçoise et les boîtes de petits pois.
Quand bien même on trouve sur le marché suisse des assortiments complets de denrées alimentaires pour les provisions domestiques, leur achat n’est pas absolument nécessaire. Si vous avez en permanence chez vous un stock d’aliments en réserve, vous serez apte à faire face non seulement à une situation d’urgence, mais aussi à une visite impromptue…
Conserver les aliments
Avantages et inconvénients des différentes méthodes de conservation
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