3 février 2015

Entre marteaux-piqueurs et moutons bêlants

Si, le premier mercredi de février, les sirènes hurlent dans toute la Suisse en début d’après-midi, il n’y a aucune raison de s’inquiéter:
il s’agit simplement du test annuel des sirènes. L’alarme est l’un des piliers de la protection de la population. En cas d’urgence, les personnes menacées peuvent ainsi prendre des mesures pour se protéger elles-mêmes. Afin d’éviter que le test des sirènes ne suscite des peurs inutiles, il faut en informer préalablement le public le plus large possible. C’est pourquoi l’Office fédéral de la protection de la population (OFPP) s’efforce de mettre des annonces attractives à la disposition des diffuseurs de radio et de télévision.

Le test qui a eu lieu chaque année simultanément dans toute la Suisse porte avant tout sur le fonctionnement des quelque 5000 sirènes fixes et 2800 sirènes mobiles réparties sur tout le territoire. C’est également, pour les organisations impliquées, une occasion bienvenue de répéter dans leur intégralité les procédures de déclenchement des sirènes. Ce test représente donc aussi une formation et un exercice, tout en permettant d’identifier des lacunes organisationnelles.
En fin de compte, le test annuel contribue dans une large mesure à maintenir durablement la disponibilité opérationnelle des sirènes à un niveau proche de 100 % sur l’ensemble du territoire.

Alarme générale et alarme-eau: le saviez-vous ?

Le son oscillant de l’alarme générale a quelque chose d’inquiétant. C’est qu’il est censé signaler un danger. En même temps, il est familier à la plupart des habitants de la Suisse. Pour beaucoup d’entre eux, il renforce même le sentiment d’être chez soi…

Voici comment sonne l’alarme générale

Le son de l’alarme-eau est moins connu. De nombreuses personnes en Suisse pensent qu’il annonce un risque d’inondation: c’est une erreur. En réalité, l’alarme-eau ne concerne que les barrages et indique un danger immédiat lié à une retenue. Il pourrait s’agir du débordement d’un lac d’accumulation ou de la rupture d’un ouvrage. L’alarme-eau ne retentit que dans certaines zones: celles qui seraient immergées dans les deux heures suivant la rupture totale d’un grand barrage. Elle se caractérise par un son continu qui se veut moins dramatique et spectaculaire que l’alarme générale. Pour la plupart des gens, elle évoque une sirène de bateau.

Voici comment sonne l’alarme-eau

Les sirènes peuvent sauver des vies

Bien entendu, une sirène d’alarme n’est pas faite pour mettre à l’aise. Elle sert au contraire exclusivement à avertir la population le plus vite possible d’une catastrophe imminente ou déjà déclenchée ou de tout autre grave danger pour l’être humain et l’environ-nement. C’est quelque chose à prendre au sérieux, et même une question de vie ou de mort.

sirène sur le toit d'un bâtiment
Sirène sur un bâtiment

D’où l’importance primordiale du facteur temps. Plus les mesures de protection de la population peuvent être mises en œuvre rapidement, plus elles seront efficaces. Et mieux les personnes concernées seront informées, mieux elles pourront elles-mêmes se protéger.

Les sirènes représentent donc un élément fondamental du système suisse de protection de la population. En cas d’événement dommageable, elles peuvent sauver des vies. A condition que les personnes concernées sachent quoi faire:

  • Si l’alarme générale retentit en dehors d’un test annoncé, la population est invitée à écouter la radio et à suivre les consignes des autorités. Il faut également informer ses voisins.
  • L’alarme-eau signifie quant à elle qu’il faut quitter immédiatement la zone menacée.

Informations sur le test des sirènes par la radio et la télévision

La population étant invitée à réagir sans délai en cas d’alarme, il faut informer le public le mieux possible à l’approche d’un test de sirènes. Les gens doivent savoir qu’il ne se passe rien, qu’aucune catastrophe n’a eu lieu et que les autorités n’ont pas donné de consignes particulières. Dans ce but, la population est avisée préalablement, en particulier par la radio et la télévision.

Les diffuseurs suisses de radio et de télévision ont l’obligation légale d’annoncer un test des sirènes. L’Office fédéral de la protection de la population (OFPP) met à leur disposition des messages et des spots TV spécialement conçus pour l’occasion. Les modalités de leur diffusion sont cependant l’affaire des rédactions. L’OFPP ne verse aucun dédommagement car il ne s’agit pas de publicité à but commercial.

Le message radio préenregistré rappelle qu’une alarme sert avant tout à avertir d’un danger. C’est pourquoi elle doit produire un bruit dérangeant, comme un coup de klaxon, un larsen ou un marteau-piqueur.

Le mouton qui bêle dans le spot TV du test des sirènes 2014 est déjà devenu mythique. Le film a été classé l’année dernière parmi les meilleures pubs suisses télévisées, en remportant l’Edi de bronze dans sa catégorie. Le jury déclarait alors : « Ce bruit inquiétant nous est familier depuis notre plus tendre enfance. Aujourd’hui, nous découvrons enfin une vérité qu’il vaut mieux ne pas prendre trop au sérieux, dans un spot unique en son genre et surprenant. En créant un lien inattendu, ce film veille à ce que nous n’ayons plus aucune raison de nous inquiéter du test des sirènes mercredi prochain. »

Avec ce spot, l’OFPP est parvenu à communiquer sur un sujet extrêmement grave comme l’alarme en cas de catastrophe ou de situation d’urgence d’une manière décalée, avec un zeste d’autodérision et un certain sens de l’absurde. Le message devrait atteindre d’autant mieux sa cible.

Le but étant que chacun sache quoi faire en cas d’événement réel!

 

Plus d’informations:

Alerte et alarme

Documents concernant l’alarme

 

Renseignements:

Kurt Münger
tél. 058 462 55 83
e-mail: kurt.muenger@babs.admin.ch

 

Schlagwörter: ,

Partager votre article:

Écrivez un commentaire

Votre adresse courriel ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont marqués *