8 questions a … L. Federspiel et I. Scheu-Guajana, CENAL
Après leurs trois premiers mois en tant que collaboratrices scientifiques de la CENAL, alertswiss a pris rendez-vous avec Lucia Federspiel et Isabella Scheu-Guajana pour parler de leur nouveau rôle.
Lucia et Isabella, vous travaillez depuis trois mois à la CENAL. En quoi consiste votre travail de collaboratrice scientifique?
Nous avons deux tâches principales. La première est l’intervention en cas d’accident impliquant une augmentation de la radioactivité, y compris la préparation et les exercices réguliers. La seconde consiste à surveiller la situation radiologique actuelle et à fournir un support technique en la matière.
Bien sûr nous intervenons aussi en cas d’événement extraordinaire sans aucun lien avec la radioactivité, comme les catastrophes naturelles.
Qu’est-ce ce que vous aimez tout particulièrement dans votre travail?
Lucia : Mon travail me permet de soutenir une cause importante, à savoir la protection de la population.
Isabella : J’ajouterais que nous sommes confrontées à des situations très différentes. Chaque jour est unique et intéressant.
Enfant, rêviez-vous déjà de travailler dans le domaine scientifique? Comment êtes-vous arrivées à ce poste?
Lucia : J’ai toujours été fascinée par les sciences et je voulais comprendre comment fonctionnent les choses. J’ai obtenu un doctorat en physique des plasmas et un master en systèmes énergétiques, suivi d’une année en tant que collaboratrice au Bureau de transfert de technologies et de compétences de l’Université de Genève.
Isabella : Enfant, je m’intéressais déjà à la radioactivité en regardant des documentaires sur Tchernobyl. Je me suis ensuite lancée dans la biochimie, une passion qui m’a menée à un master en sciences naturelles à l’Ecole polytechnique fédérale de Zurich. Après quelques années dans l’industrie chimique, j’ai effectué un retour aux sources un peu par hasard, quand j’ai vu l’annonce de la CENAL.
Quels sont les principaux défis à relever en tant que collaboratrice scientifique?
(Riant) Les principaux défis sont les suivants:
Prendre des décisions rationnelles dans des moments critiques, en restant calme même dans l’urgence.
Etre efficace et professionnelle dans un environnement de travail dont la langue n’est pas la vôtre.
Lucia : Le job sharing exige une bonne capacité d’organisation, de coordination, de communication et surtout une bonne entente.
Isabella : Concrètement, il s’agit de travailler ensemble sans se crêper le chignon.
Quelle est la chose la plus importante que vous ayez apprise de votre profession et de votre fonction actuelle?
Au cours de ces trois premiers mois, nous avons approfondi le thème de la radioprotection en obtenant un diplôme d’expert et nous avons effectué des exercices d’intervention.
En quoi votre organisation est-elle indispensable pour la protection de la population?
La CENAL est indispensable dans les situations suivantes:
Intervention en cas d’urgence.
Coordination entre les différents partenaires en cas d’intervention.
Préparation de propositions et de décisions concernant les mesures à prendre pour la protection de la population.
Comment vous préparez-vous à une catastrophe ou à une situation d’urgence?
Une seule réponse: do not panic!
Si vous pouviez exaucer un souhait, que changeriez-vous immédiatement pour améliorer la protection contre les catastrophes en Suisse?
Nous ne travaillons à la CENAL que depuis trois mois, il est donc difficile de répondre à cette question car nous n’avons pas encore une vision globale du sujet.