Que fait au juste l’IFSN ?
En bref, quelle est la principale mission de l’Inspection fédérale de la sécurité nucléaire (IFSN) ?
L’IFSN est l’autorité de surveillance indépendante des installations nucléaires suisses. En plus des centrales, cela concerne également les réacteurs expérimentaux, les dépôts intermédiaires et la recherche d’un lieu d’entreposage souterrain géologiquement adéquat. Notre mission couvre toutes les phases de vie des installations, de l’étude des projets au stockage des déchets radioactifs en passant par l’exploitation et la désaffectation.
Qui travaille à l’IFSN ?
Nous employons 150 spécialistes de différentes disciplines comme la physique, la chimie, les techniques de mesure et de protection radiologique, l’ingénierie (génie civil, matériaux et électrotechnique), la géologie, la psychologie, l’informatique et la communication, pour veiller à la sécurité nucléaire de la population.
Comment est-on accueilli à l’IFSN ?
L’IFSN a son siège à Brugg, en Argovie. Nous vous accueillerons avec plaisir au 4e étage de notre immeuble, en face de la gare.
Qu’est-ce qui a changé et qu’est-ce qui est demeuré tel quel depuis la fondation de l’IFSN ?
Le 1er janvier 2009, l’IFSN a succédé à la Division principale de la sécurité des installations nucléaires (DSN), dont elle a repris les tâches et le personnel. Mais, alors que la DSN était rattachée à l’Office fédéral de l’énergie, l’IFSN est une institution indépendante de droit public.
Quels projets occupent actuellement le plus l’IFSN ?
La mission première de l’IFSN est la surveillance quotidienne des installations nucléaires suisses. C’est aux révisions annuelles des centrales que nos inspecteurs consacrent le plus de temps. Depuis que le Parlement a voté la sortie du nucléaire, nous devons également veiller à la sécurité à long terme de l’exploitation des centrales.
Avec qui l’IFSN collabore-t-elle le plus ?
L’IFSN procède à plus de 400 inspections par année pour contrôler les installations nucléaires, y compris leur organisation et leur exploitation. Si elle a besoin d’évaluations ou d’études particulières, elle mandate des spécialistes externes de différents domaines. Dans celui de la sécurité, par exemple, elle travaille avec des chercheurs suisses et étrangers, par exemple dans le laboratoire souterrain du Mont Terri (JU). L’IFSN conseille aussi la Centrale nationale d’alarme sur les mesures de protection d’urgence.
Qu’est-ce qui a changé ces dix dernières années ?
Notre mission est restée plus ou moins la même depuis dix ans. Les principaux changements, ce sont l’indépendance politique et les conséquences de la catastrophe de Fukushima.
Quel est le type de culture d’entreprise dont se rapproche le plus celle de l’IFSN parmi les exemples suivants :
- Silicon Valley
- Banque
- Agence de communication
- Service secret
La culture d’entreprise de l’IFSN ne peut se comparer à aucun de vos exemples. Elle se caractérise par la responsabilité individuelle et l’estime réciproque. Nous nous remettons constamment en question et apportons une contribution à la sécurité de l’homme et de l’environnement.
L’IFSN a-t-elle des secrets ?
La sécurité nucléaire est un domaine sensible. Il fait l’objet d’une grande attention de la part du public, des médias et du monde politique. La sûreté des installations nucléaires implique bien sûr des secrets, dans l’intérêt des exploitants, de leur personnel et de la population.
Quelle est l’image de l’IFSN à l’extérieur et qu’en est-il en réalité ?
L’IFSN est sous les feux des projecteurs du public, des médias et des politiques. Mais cela n’a aucune influence sur son travail, car c’est la sécurité qui a la priorité absolue. L’IFSN doit accomplir la mission qui lui est confiée par le législateur, sans se laisser influencer par des considérations politiques ou économiques, et œuvrer sérieusement et loyalement pour la sécurité des installations nucléaires.
Pour en savoir plus sur les activités de l’IFSN, voir son site internet. Le canal Youtube de l’IFSN propose également des vidéos. L’IFSN publie actuellement une série d’articles à l’occasion du 30e anniversaire de la catastrophe de Tchernobyl.