«Nous répondons de manière ciblée aux besoins de la population»

La nouvelle application et le nouveau site d’Alertswiss sont des canaux modernes qui viennent compléter le système d’alarme par sirènes et par radio. Différentes organisations ont collaboré pour créer ce système très complet. Christian Spühler, chef Support de la police cantonale bernoise, s’est engagé activement dans ce travail d’équipe.

Christian Spühler, vous avez suivi le projet «Développement d’Alertswiss» en participant à différents groupes de travail Quelles sont vos expériences?

En tant que représentant de la police bernoise, il était nécessaire que je participe dès le départ au projet. Cela a permis d’apporter des idées mais aussi de communiquer les besoins ainsi que le point de vue du canton de Berne concernant le développement du système. Cette façon de procéder a clairement contribué à le faire mieux accepter.
Les groupes de travail étaient composés d’utilisateurs provenant des différentes régions linguistiques et de tous horizons: protection de la population aux échelons fédéral et cantonal, police et spécialistes de la communication. Nous avons ainsi pu tenir compte du système fédéral. Les discussions étaient très constructives et consensuelles. C’était passionnant de voir comment sont organisées et structurées les différentes organisations cantonales.

Quels sont les avantages des nouvelles fonctions d’Alertswiss et de Polyalert?

Le nouveau système répond aux nouvelles habitudes de la population en matière de médias. En multipliant les canaux d’information et en envoyant des messages push directement aux utilisateurs finaux, nous répondons de manière ciblée aux besoins de la population. L’application permet de procéder à des réglages afin de personnaliser son utilisation. La solution internet ne nécessite pas de programme particulier, ce qui constitue un grand avantage. A cela s’ajoute la possibilité de compléter le système principal Polyalert par d’autres canaux.

Christian Spühler, chef Support de la police cantonale bernoise

Quels étaient et sont les principaux défis des nouvelles fonctions du point de vue cantonal?

La possibilité de transmettre des informations par de nouveaux canaux encore plus directement à la population est nouvelle pour de nombreux utilisateurs dans les centrales d’intervention et les services de communication. Le canton de Berne doit en outre relever des défis particuliers du point de vue de la région d’intervention (développement, étendue) et du bilinguisme pour mettre en œuvre le système en fonction des groupes cibles.
Les organes concernés ont été impliqués très tôt, ce qui a permis de redéfinir et d’adapter les processus internes.
La structure du nouveau système est intuitive et son utilisation a été simplifiée par l’ajout de modèles de textes élaborés à l’avance en plusieurs langues.

Vous avez participé aux formations portant sur Alertswiss et Polyalert qui ont été proposées en été 2018. Quelles sont vos impressions?

J’ai beaucoup apprécié de participer à ces formations. En tant que policier et homme de terrain, ce fut une expérience passionnante de travailler avec des experts en communication. Nous avons aussi collaboré avec des représentants cantonaux, ce qui a permis de toucher au plus près les utilisateurs finaux du système. Les participants ont eux aussi apprécié. Il était intéressant de voir comment les représentants d’autres cantons ou organisations abordaient le nouveau système. Les cours auxquels participaient des personnes aux fonctions variées ont donné lieu à des discussions particulièrement constructives.

Comment avez-vous formé votre propre organisation aux nouvelles fonctions d’Alertswiss et de Polyalert?

Les formations sur Alertswiss et Polyalert ont été dispensées selon le concept «train the trainer» que nous appliquons dans notre organisation. Une formation pilote sur le nouveau système a eu lieu en novembre 2017. Ce fut l’occasion de définir plus précisément à qui cette formation était destinée. Les enseignants des différents emplacements ont participé aux formations pour ensuite transmettre à leur tour leurs connaissances aux responsables des interventions de leurs organisations. Cette méthode permet de garantir rapidement et à tous les niveaux la disponibilité de dispatcheurs d’intervention sachant se servir du nouveau système. Ce mode de formation nécessite notamment que l’on puisse s’entraîner dans un environnement d’exercice.