La majorité de la population suisse ne semble guère préoccupée par le « Grand Cataclysme », qu’il s’agisse de la défaillance totale de toutes les prestations d’approvisionnement des pouvoirs publics, pour une raison ou une autre, ou d’une apocalypse nucléaire, voire de la Guerre des Zombies… Inspirés par des scénarios extrêmes de ce type, ceux que l’on surnomme « preppers » (survivalistes) aux États-Unis se préparent au contraire jusque dans les moindres détails à survivre dans un monde dévasté. En Suisse, l’attitude la plus commune serait plutôt de se dire : « À quoi bon faire des provisions de secours ? Il ne se passe jamais rien ici. » Il n’est pourtant pas inutile d’avoir chez soi de telles provisions, et pas seulement dans la perspective de la fin du monde.