15 février 2017

Que fait au juste le Service de la protection de la population au sein de l’Office de la sécurité civile, du sport et des affaires militaires (OSSM) du canton de Berne ?

En deux mots : quelle est la mission première du Service de la protection de la population au sein de l’Office de la sécurité civile, du sport et des affaires militaires (OSSM) du canton de Berne ?

Comme son nom l’indique, la mission première de notre service est de protéger la population et ses conditions d’existence en cas de catastrophe ou de situation d’urgence. Par exemple, nous élaborons des planifications préventives pour la maîtrise des événements au niveau cantonal, nous aidons les communes à accomplir leurs tâches de protection de la population et nous formons les organes de conduite.

Qui travaille au Service de la protection de la population ?

Outre sa direction, le service comprend trois collaborateurs scientifiques qui s’occupent essentiellement de projets à court et moyen terme, ainsi que l’unité WARN/Dangers naturels (protection contre les dangers naturels et planification préventive des dangers liés à l’eau, 1 personne) et l’unité Instruction OC (formation des organes de conduite civils, 3 personnes). Ces deux unités se partagent une assistante pour les travaux administratifs. Ce sont donc 9 personnes en tout, dont deux femmes, qui travaillent dans notre service. L’âge des collaborateurs va de la vingtaine à la soixantaine d’années.

Comment est-on accueilli au Service de la protection de la population ?

Qu’est-ce qui a changé avec la création du Service de la protection de la population? Et qu’est-ce qui est resté tel quel?

L‘Office de la sécurité civile, du sport et des affaires militaires a une histoire mouvementée et des racines diverses: en 1996, l’Office de la protection civile fondé en 1965 et la Centrale pour l’aide en cas de catastrophe et la défense générale fondée en 1972 ont fusionné pour donner naissance à l’Office de la protection de la population et de l’aide en cas de catastrophe. L’Office de l’administration et des exploitations militaires a été créé en 1993 parallèlement à l’actuelle Direction de la police et des affaires militaires. En 2001, l’Office de la protection de la population et de l’aide en cas de catastrophe et l’Office de l’administration et des exploitations militaires ont fusionné pour donner naissance à l’Office des affaires militaires et de la protection de la population, qui, en reprenant les tâches de l’ancien Office du sport au 1er janvier 2004, est devenu l’actuel Office de la sécurité civile, du sport et des affaires militaires. Le Service de la protection de la population est né en 2016 de la séparation de l’ancien Service de la sécurité civile en deux services indépendants (protection civile et protection de la population). De nombreux projets, études et bases décisionnelles y sont élaborés à la demande de l’état-major de planification de l’organe de conduite cantonal.

 

Quel est le projet qui vous occupe le plus en ce moment ?

Comme le service se compose de plusieurs unités, il est difficile de citer un projet particulier. Nous mettons en place actuellement une formation pour les communes concernant les mesures de précaution en cas d’accident nucléaire. Cela nous permet également de nous préparer en vue de l’exercice général d’urgence (EGU) qui aura lieu du 26 au 28 septembre 2017. Mentionnons encore la conclusion de l’analyse des dangers lancée en 2015, que nous avons menée avec l’ensemble des 352 communes du canton. Les données recueillies et consolidées sont publiées sur le portail de géoinformation du canton. Dans le cadre de l’analyse des dangers, nous avons mis en place une nouvelle plateforme internet pour les communes et les organes de conduite. Comme vous le voyez, les activités ne manquent pas !

Que serait le monde sans le Service de la protection de la population ?

Limitons-nous au canton de Berne. Le mot de Wilhelm von Humboldt, « Sans sécurité il n’est point de liberté » résume sans doute l’essence de notre travail : si nous identifions assez tôt les dangers d’origine naturelle, technique et sociétale qui menacent la population du canton, et que nous établissons des planifications préventives pour y faire face, nous aurons mis en place un cadre sécuritaire dans lequel les citoyennes et les citoyens pourront mener leur vie librement.

Quels sont les principaux partenaires du Service de la protection de la population ?

La protection de la population est une tâche collective. Nous collaborons donc avec tout un réseau de partenaires. Au niveau cantonal, il s’agit en premier lieu des organisations d’intervention (les organisations d’urgence plus la protection civile), les différents organes de conduite et les services de l’administration, par exemple l’Office des eaux et des déchets, les Ponts et chaussées et le Laboratoire cantonal. Mais la population doit également contribuer à sa propre protection. Suivant les projets, nous avons aussi des interlocuteurs à la Confédération.

Qu’est-ce qui a changé ces 10 dernières années au Service de la protection de la population ?

La politique de sécurité est en mutation, et cela se répercute sur nos missions. Vu l’importance que prennent les technologies modernes, l’éventail des dangers s’est élargi et complexifié ces dernières décennies. Si le risque de conflit armé a diminué, d’autres dangers potentiels montent en puissance, par exemple la cybercriminalité, à laquelle nous devons nous confronter. Nous avions déjà conscience de ces « nouveaux » risques bien avant la création du service, mais ils gagnent constamment en importance et nous devons absolument en tenir compte dans la planification préventive cantonale.

Parmi les exemples ci-après, lequel est le plus proche du Service de la protection de la population du point de vue de la culture d’entreprise :

·         une start-up de la Silicon Valley

·         une banque

·         une agence de communication événementielle

·         un service secret

Parmi les exemples cités, c’est celui de l’agence de communication événementielle qui est le plus proche de nous. Une grande partie de notre travail est axée sur des événements possibles, même s’ils sont d’une autre nature. À l’instar d’une agence de com’, nous devons faire des préparatifs et des planifications minutieuses, c’est-à-dire développer des idées et mettre au point des concepts, pour pouvoir maîtriser un événement de façon optimale.

Un secret bien gardé du Service de protection de la population ?

Le ficus du 2e étage est en plastique !

Quelle est l’image du Service de protection de la population à l’extérieur ? Correspond-elle à la réalité ?

Nous sommes confrontés quotidiennement à des dangers et à leurs conséquences pour la population. C’est pourquoi nous devons être très interconnectés, entretenir des contacts et des infrastructures. De plus, les catastrophes ignorent les frontières, ce qui rend la coordination et la coopération nécessaires. Ensuite, la sécurité et la protection de la population sont des choses très importantes et enfin, la protection de la population est organisée de manière fédérale. La délégation de compétences aux communes est une « spécialité » bernoise : le canton (en l’occurrence l’OSSM) joue un rôle de pilotage et de coordination indispensable pour le fonctionnement du système.

L’efficacité du réseau de protection de la population du canton de Berne a été confirmée à de multiples reprises par la maîtrise des événements. C’est cela qui est perçu de l’extérieur, aussi en ce qui concerne le Service de protection de la population.

 

 

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Pour en savoir plus sur le Service de la protection de la population, consulter le site de la Direction de la police et des affaires militaires.

 

 

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